Pour vous baigner comme dans un étang ou un lac, il vous est possible d’installer une piscine naturelle. Contrairement aux piscines classiques, ce type de piscine n’a besoin d’aucun produit chimique pour son entretien. Une piscine naturelle peut ainsi être biologique et écologique.
Qu’est-ce qu’une piscine naturelle ?
Une piscine naturelle est un bassin qui accueille un écosystème capable de réguler la qualité de l’eau sans l’intervention de produit chimique. L’eau d’une piscine naturelle reste par conséquent saine à l’aide de la végétation qui s’y trouve. La mise en place de ce type de piscine est souvent complexe même si une piscine naturelle n’a pas forcément besoin d’une structure en maçonnerie.
Ce type de piscine dispose généralement de trois zones. D’abord, il y a la zone de baignade, qui ne représente qu’une petite partie de la piscine. Ensuite, il y a la zone de lagunage qui est moins profonde et où se trouvent toutes les plantes nécessaires pour la filtration de l’eau. Et enfin, il y a la zone d’oxygénation où vont être placées les plantes capables d’oxygéner l’eau.
Pour installer une piscine naturelle dans votre jardin, vous n’avez pas besoin de permis de construire. Il vous suffira de déposer une déclaration de travaux au préalable si le bassin ne dépasse pas les 100 m². Cependant, les piscines naturelles peuvent être plus chères, même si vous effectuez vous-mêmes les travaux.
Quels sont les avantages et les inconvénients ?
Une piscine naturelle est une bonne alternative à une piscine classique si vous souhaitez réduire votre impact sur l’environnement. La piscine n’aura besoin d’aucune substance chimique pour rester propre et saine. De plus, sans produits chimiques, vous n’aurez plus de problèmes de démangeaisons ou d’yeux rougis après quelques minutes sous l’eau.
Elle peut aussi vous aider à faire des économies puisque vous n’aurez à l’entretenir qu’une fois par an. Par ailleurs, elle peut être très esthétique. Et enfin, contrairement aux piscines classiques, une piscine naturelle n’est soumise à aucune taxe. Vous n’aurez besoin d’un permis de construire que lorsque la piscine dépasse les 100 m².
Concernant les inconvénients, le principal frein à l’acquisition d’une telle piscine sera son prix. L’installation d’une piscine naturelle peut être jusqu’à 30 % plus onéreuse par rapport à une piscine classique. Toutefois, les dépenses peuvent être moins importantes si vous créez votre piscine naturelle à partir d’une piscine déjà en place.
L’utilisation d’une pompe pour aérer l’eau risque aussi de peser lourd sur votre facture d’électricité. Et enfin, il ne vous sera pas possible de chauffer la piscine. Une température au-dessus de 24 °C risquerait de faire proliférer les bactéries. La piscine ne sera agréable à utiliser que durant les saisons chaudes.
Comment installer la piscine ?
Une piscine naturelle peut être construite à partir d’une piscine classique simplement en ajoutant une zone pour le lagunage. Vous n’aurez alors plus à faire de travaux de terrassement compliqués. Si vous partez de zéro, la première étape pour construire une piscine naturelle consiste à choisir le terrain où vous souhaitez l’installer.
Il faut de préférence un terrain argileux capable de retenir l’eau. Sinon, vous aurez besoin d’effectuer plus de travaux d’étanchéités pour couvrir le fond du bassin. Vous devez également choisir une zone ombragée ou installer ultérieurement un dispositif ou des arbres permettant de couvrir une partie de la piscine. L’exposition au soleil doit être réduite afin de limiter la prolifération des algues.
Une fois que vous avez trouvé le bon emplacement, il faudra creuser le bassin et stabiliser le sol. Vous pourrez ensuite remplir le bassin avec de l’eau. Si possible, utilisez de l’eau de pluie provenant d’un puits. Ensuite, vous devrez choisir les plantes qui vont s’occuper de l’oxygénation et de la filtration.
Il existe une multitude de plantes que vous pouvez choisir. Pour l’oxygénation il y a par exemple les myriophylles aquatiques. Pour la filtration, il y a les phragmites. Et enfin, pour la décoration, vous pouvez utiliser des plantes flottantes telles que les nymphéas. Ces dernières vont en plus protéger la piscine contre les rayons de soleil afin de limiter la prolifération des algues.
Si vous souhaitez utiliser une pompe, celle-ci devra se placer au fond du bassin. Elle permettra l’échange d’eau entre la zone de lagunage et la zone de baignade. Vous pouvez aussi installer une cascade ou une fontaine pour aérer l’eau. Et enfin, il vous faudra attendre que les plantes mettent en place un équilibre biologique avant de pouvoir utiliser votre piscine. Cela peut durer 4 mois au minimum.
Peut-on chauffer l’eau d’une piscine naturelle ?
Le soleil et la faible profondeur du bassin de régénération peuvent fournir de la chaleur à votre piscine de manière naturelle. Cependant, vous pouvez compléter ces sources avec un capteur solaire ou une pompe à chaleur (qui consomme plus d’énergie). Ces mécanismes peuvent potentiellement ajouter 5°C à la température de l’eau, néanmoins, il est important d’être vigilant, car l’augmentation de la chaleur au-delà de 25°C peut être préjudiciable à la vie aquatique dans la piscine, et potentiellement causer un déséquilibre dans l’écosystème. Pour les piscines naturelles, les couvertures à bulles et les abris de piscine ne sont pas recommandés, effectivement, ils sont destinés aux piscines traditionnelles. Le chauffage d’une piscine naturelle est possible, cependant, il n’est pas très écologique, puisqu’il nécessite des dépenses énergétiques et affecte la vie du bassin. Pour obtenir plus d’informations à ce sujet, vous pouvez vous rapprocher d’un professionnel comme Biopooltech – Spécialiste de la Piscine Naturelle.
Impôt de piscine naturelle : ce qu’il faut savoir
Lorsque vous enregistrez votre piscine naturelle auprès de la mairie, veillez à utiliser la bonne terminologie, car il existe une distinction importante entre les taxes imposées aux piscines classiques et aux piscines naturelles. En théorie, la piscine naturelle ou l’étang de baignade ne sont pas soumis à la fiscalité comme les piscines « classiques », car ils sont considérés comme une amélioration d’un terrain. Par conséquent, les piscines enterrées ou hors-sol sont soumises à la taxe foncière et à la taxe d’aménagement. Le montant de la taxe est déterminé par votre district et la région dans laquelle vous vivez. Il n’existe pas encore de texte juridique et les lois appliquées ne sont pas toujours cohérentes. Ainsi, mettez l’accent sur l’aspect biologique de votre piscine et abstenez-vous de la qualifier de piscine. Néanmoins, la question est prise en considération par les services de la DGFIP au cas par cas.
Combien faut-il investir ?
La construction d’une piscine naturelle n’est pas aussi simple qu’elle semble l’être. Il ne suffit pas de creuser un fossé et d’y verser de l’eau. De nombreux paramètres sont à prendre en compte, notamment concernant la flore qui va constituer la piscine. C’est en effet la présence de végétation qui fait d’une piscine naturelle ce qu’elle est.
Malgré tout, ce seront le creusement et la mise en place du bassin qui vont être les plus chers. Ces opérations peuvent vous couter jusqu’à 20 000 € selon les dimensions de la piscine. La filtration peut quant à elle vous couter jusqu’à 1 000 € environ si vous utilisez une filtration mécanique en plus des plantes.
En moyenne, une piscine d’environ 100 m² peut couter 30 000 €. Si vous faites une partie des travaux, le coût peut descendre jusqu’à 20 000 €. En revanche, en faisant appel à des professionnels connaissant bien ce type de piscine, vous pouvez dépenser jusqu’à 60 000 €. Il existe aussi des piscines naturelles en kit plus facile à installer et coutant en moyenne 10 000 €.
L’entretien de la piscine sera heureusement moins onéreux, sauf si vous utilisiez une pompe électrique pour aérer l’eau. Cette dernière va engendrer des coûts assez importants puisqu’elle devra fonctionner en continu. Vous risquez de payer jusqu’à 400 € de facture d’électricité pour cette pompe, ce qui ne rendra pas votre piscine naturelle très écologique.
Concernant le nettoyage, aucune action de votre part n’est généralement nécessaire. Vous devez simplement retirer les débris et feuilles mortes de temps en temps. C’est une tâche à laquelle vous pouvez vous soustraire en installant un bon skimmer (entre 100 € et 700 €). Afin de connaitre le coût exact d’une piscine naturelle, il est préférable de demander un devis à des professionnels.